Tête à tête avec Julien Peyras, co-fondateur d’UXvizer

Julien Peyras a fondé l’entreprise Twice.ai en 2019 avec Camille Saumard. Ensemble, ils ont créé la solution UXvizer, un produit SaaS qui permet de collecter et de remonter des informations d’expérience utilisateur pour guider les développeurs et les designers dans leur prise de décision. 

 

L’équipe a rejoint l’accélérateur ADN Booster au sein de la promo été 2022. Durant les Boosterdays de juillet, on a papoté avec Julien, pour en savoir plus sur son parcours et sur leur solution. Découvrez son interview Boost&Curious ! ⤵️

 

 

Qui es-tu ? 

Je suis ​Julien Peyras, j’ai 42 ans et je suis cofondateur de Twice.ai, éditeur d’UXvizer.

 

UXvizer, c’est quoi ? A qui est-ce destiné ? 

La solution apporte à l’UX designer des informations qui sont pénibles à obtenir autrement. On va faire pour lui le “sale boulot” et lui remonter tout un tas d’informations qui vont permettre de le guider et de le rassurer, de le conforter dans le fait que ce qu’il produit est de bonne qualité en termes d’expérience utilisateur ou au contraire, de l’alerter sur les défauts potentiellement à corriger. La cible, du coup c’est l’UX designer, les utilisateurs, les petites structures ou les agences Web et les ESN.

 

Que souhaites-tu améliorer grâce à UXvizer ?

On souhaite donner les clés à l’UX designer pour qu’il puisse mesurer la qualité et l’avancement du projet, les avancées, les régressions et les améliorations.

 

Comment vous est venue l’idée d’UXvizer ?

La création du projet est venue de différentes conversations et d’une opportunité avec Enedis qui présentait un concours de startups sur la thématique du gain de temps. On a proposé une approche : filmer le contenu vidéo écran du collaborateur. Une solution pour mesurer le temps perdu par les les utilisateurs-collaborateurs des solutions logiciels en entreprise pour raisons de mal conception. Ce n’était pas pour traquer le collaborateur, au contraire, c’était pour identifier les points de faiblesse des interfaces des outils qu’ils utilisent. Voir où est-ce que eux, les collaborateurs, ont une frustration et en quoi c’était lié à un manque de productivité. Plus l’outil est intuitif, plus tu vas vite, moins de temps tu prends pour faire ta tâche et plus intéressant c’est pour l’entreprise.

 

Parle-nous de votre équipe, comment est-elle composée ? 

Derrière UXvizer, il y a deux co-fondateurs, Camille Saumard et moi-même. On a travaillé ensemble depuis 2017. Et puis il y a une troisième personne, qui s’appelle Wajdi Farhani, avec qui on a travaillé et on était auparavant un trio solide dans une précédente entreprise qu’on a quittée tous les trois pour entreprendre.  Aujourd’hui, on est un trio technique.

"Ca fait longtemps que j'ai le gène [de l'entrepreneuriat]. J'étais chercheur appliqué plutôt tech et sciences et j'ai eu envie de mieux comprendre l'univers des commerciaux, de mieux connaître tous les pans de l'entreprise. C'est ça qui m'a poussé à entreprendre".

Quel est ton parcours ?

Je suis ingénieur INSA Toulouse. J’ai ensuite effectué quatre ans de stages puis j’ai enchaîné sur une thèse de doctorat à Milan en Italie sur les sujets de l’IA et du traitement de l’image et de la vidéo automatisée et l’analyse des expressions faciales sur les vidéos. Après j’ai fait un post-doc puis j’ai ensuite créé une entreprise. J’ai ensuite travaillé dans une SAT à Toulouse et j’ai fait du business développement dans une start-up positionnée sur l’IA.

 

Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre ? 

Ça fait longtemps en fait que j’ai le gène et j’ai commencé à entreprendre en 2008. Aussi l’envie de découvrir tout le panel de l’entreprise. J’étais chercheur appliqué plutôt tech et sciences et dans les entreprises j’avais l’impression de ne pas comprendre l’univers des commerciaux, c’est aussi ça qui m’a poussé à vouloir connaître tous les pans de l’entreprise.

 

Quels sont tes objectifs des 6 prochains mois ? 

C’est vraiment consolider notre Product Market Fit, affiner l’autre offre par rapport à notre cible, et faire en sorte qu’elle soit irrefusable.

 

Pourquoi as-tu eu envie de te faire accompagner par ADN Booster ?

On avait besoin d’un coup de boost et de réseau.  ADN Booster, ça a vraiment été pour nous un choix de roi parce que c’est un réseau solide dont on souhaite bénéficier pour rentrer plus efficacement dans le marché et aussi pour ce challenge qui consiste à regarder toutes nos forces et nos faiblesses par rapport à cette levée que l’on vise.

 

Comment te vois-tu dans 10 ans ? 

Je ne serai sans doute plus chez Twice.ai … mais, dans 10 ans, ça sera peut être une belle société qui est leader de son marché, sur le segment que l’on occupe et sur l’approche scientifique que l’on a prise, totalement inattendue sur le marché.

 

Ta plus grande réussite en tant qu’entrepreneur ? 

Pour moi, c’est surtout de tenir dans la longueur sur ce projet.

 

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Comme dit Marc Simoncini, la résilience, c’est la clé. Il faut se prendre des claques puis ça vient au fur et à mesure. Si on est entrepreneur, on l’est de façon répétée et on remet le couvert quand ça s’écroule, c’est comme ça, puis ça finit par être plus intuitif.

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